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vendredi 1 janvier 2010

Youpi, 2010 est là!!!!

Après un blog un peu cérébral pour finir l'année, j'en entame une nouvelle avec une petite liste des évènements les plus attendus de mon année 2010: sortez vos agenda!

  1. L'épisode 19 de Glee réalisé par Joss Whedon est diffusé sur la FOX – J-137 (au moins)

  2. Tom McRae chante à la Maroquinerie – J-89

  3. Google Wave va changer ma vie – d'un jour à l'autre

  4. La Saison 3 de Chuck commence enfin sur NBC – J-9

  5. Up In The Air de Jason Reitman sort au cinéma – J-26

  6. Toy Story 3 !!!!!! - J-194 (Sans oublier le 1 & 2 en 3D – J-285 & J-292)

  7. Transference, le nouvel album de Spoon sort – J-18

  8. Life UneXpected commence sur la CW (selon certains critiques, le pilote le plus prometteur de la saison, décrit comme Gilmore Girls rencontre Juno YAY!!!)– J-17

  9. Kick-Ass de Matthew Vaughn sort au cinéma – J-110

  10. Pleins de films fantastiques potentiellement pourris mais avec un fort quotient de plaisir coupable sortent au cinéma!!!

    Prince of Persia J-138

    Twilight: Eclipse – J-187

    L'Apprenti sorcier – J-222

    Harry Potter et les reliques de la mort, Partie 1 - J-327

Et pour finir de vous contaminer avec mon enthousiasme je vous laisse un petit bout de soleil qui me donne envie de m'acheter un nouveau maillot de bain pour l'été 2010.


samedi 26 décembre 2009

Glee ou Le paradoxe amoureux du sériphile

L'amour est aveugle, ce n'est pas un adage mais une certitude. Et malgré toute l'objectivité du monde, le rapport que l'on cultive avec une oeuvre, soit-elle triviale ou révolutionnaire, est conditionné par cet état de fait. Nous détestons tous des chefs d'oeuvre et adorons des échecs artistiques flagrants. Chacun sa croix, ou plutôt sa sensibilité, son histoire et son processus d'identification.

Il serait d'ailleurs bien malheureux de juger l'art de façon purement rationnelle, ce serait le réduire à sa matérialité et le dérober de sa vocation spirituelle. Pourtant cette dimension émotionnelle est parfois bien difficile à définir. Peut être n'est-il pas nécessaire d'élucider cette énigme, après tout pourquoi vouloir donner des raisons à l'amour. Mais de temps en temps un cas particulier nous plonge dans la confusion critique et la question se pose: est-ce que mon amour pour cette oeuvre me rend si aveugle que je refuse de tirer les conséquences de ses nombreux défauts? Ou pire, est-ce que l'objet de mon affection n'a jamais ressemblé à ce que je désirais et je suis simplement rattrapée par la dure réalité?

En d'autres termes que penser de mon obsession préférée de ces derniers mois: Glee! Alors oui, cette série n'est pas spécialement polémique, sans être un sucés commercial absolu, Glee est la nouvelle série américaine qui buzz. Regardé par les Tv-phages du monde entier, le nouveau bébé de Ryan Murphy a, depuis la diffusion de son pilote en mai sur la FOX, généré un engouement passionné chez plus d'un critique et autre blogueur. Joss Whedon lui même (mon gourou absolu) est tombé en pâmoison devant cette étrange fiction au point d'en réaliser un épisode en février prochain. Pourtant j'attends toujours de voir un épisode dont je ne sors pas cruellement frustrée ou même carrément déçue. Et je soupçonne beaucoup d'autres d'être plus ou moins dans mon cas. Donc... Glee: chef d'oeuvre ou échec en devenir?

Pour ceux qui débarquent laissez moi d'abord vous résumer (tenter en tout cas) Glee. Alors, Glee c'est l'histoire du Glee club (chorale) du lycée le moins cool de l'Ohio. Glee c'est une comédie musicale avec des chansons empruntées à tous les répertoires, de Cabaret à Kanye West en passant par Journey. Glee c'est une histoire grinçante pleine de bons sentiments avec des personnages qui ont raté leur vocation de Darth Sith et d'autres d'une naïveté approchant la connerie. Glee ce sont des histoires qui n'ont pas toujours de sens, qui tournent parfois en rond et qui sont tour à tour rageantes et inexplicablement jouissives. En gros c'est un foutoir narratif où ça chante et ça danse et où on patauge dans la guimauve avant d'être arrosé d'acide. Difficile à imaginer ? C'est le but! Je me demande aussi jusqu'à quel point ce n'est pas le problème. C'est bien joli de vouloir renouveler la fiction ado mais il faut savoir où on met les pieds et surtout où on veut en venir. Et c'est bien ça qui m'inquiète. Ou veulent-ils donc en venir?

En toute honnêteté ce que je crains c'est de m'être fourvoyée sur l'intention de l'auteur. Et si, tous ces " défauts " évidents n'étaient pas un hasard? Et si c'était par cynisme, que " No Air " et " Keep Me Hanging On " et tant d'autres chansons avaient été utilisées n'importe comment? Et si, le yo-yo constant dans le développement des personnages était une tentative volontaire de les rendre peu attachants? Et si, les bons sentiments de la série n'étaient là que pour être ridicules et ridiculisés? Et si, la meilleure chose à espérer pour Glee c'était que toutes ses suppositions s'avèrent vraies? Et si c'était justement grâce à ça, que Glee pourrait devenir une oeuvre d'importance?

On en arrive ainsi à la véritable problématique de mon paradoxe amoureux: Mes sentiments pour Glee m'auraient-ils empêché de la voir pour ce qu'elle est? Aurais-je voulu ignorer son potentiel pour la faire rentrer de force dans la catégorie des séries ados qui se prennent au sérieux, juste parce que je n'ai plus de Veronica Mars ou d'Everwood à me mettre sous la dent?

Mais assez d'affabulations, de trois choses l'une:

Hypothèse 1: les nombreux défauts des 13 premiers épisodes ne sont que le fruit d'une oeuvre encore verte, qui cherche encore sa voie et qui, avec la maturité, trouvera la cohésion qui lui manque cruellement.

Hypothèse 2: la série a un défaut de fabrication dont elle ne se remettra jamais et retombera comme une mayonnaise ratée tel un Heroes en chanson.

Hypothèse 3: cet espèce de déséquilibre étrange dans la forme et dans le fond est à la base même de l'oeuvre. C'est la volonté de l'auteur et Glee n'aura jamais que l'ambition de le perpétuer.

Dans ce dernier cas je reléguerai Glee au rang de Crush déçus. Et je devrais me résigner à l'aimer avec la froideur intellectuelle que je réserve aux chefs d'oeuvres qui n'ont pas su changer ma vie.

jeudi 10 décembre 2009

La musique, toujours la musique!

Après des jours de frustration technologique et de jonglage d'emploi du temps, je vous présente enfin mon premier blog avec le son... et les images qui bougent. Je ne le ferais pas toutes les semaines, c'était long et douloureux.

Comme promis, aujourd'hui on parle musique. Mais rendons d'abord à César ce qui est à César! 

Il y a quelques jours (un peu plus maintenant...) au détour de ma routine webienne quotidienne, je tombe sur un article du blog de l'Hébdo Séries intitulé "2009, La Playlist Séries":

http://hebdoseries.blog.canalplus.fr/archive/2009/12/02/2009-la-playlist-series.html

Passée la première vague de joie automatique à la vue du mot série et playlist l'un à côté de l'autre, je fus prise par une encore plus grande vague de jalousie de ne pas y avoir pensé plus tôt. Bon, ensuite, j'ai été jalouse parce qu'il y avait même des trucs auquel je n'aurais pas pensé et en plus c'était bien écrit! Une fois ma lettre d'insulte à l'auteur rédigée, j'ai pris la grande décision d'occulter le fait de ne pas avoir eu l'idée en premier et de concocter ma propre playlist 2009.

Quelque part entre l'interprétation de Sugar Water par Cibo Matto dans Buffy et l'utilisation de Now is Mine de K's Choice dans La Vie à Cinq j'ai développé une obsession maladive pour les bandes originales de séries. Je reste pourtant exigeante surtout à l'heure où nombre de séries usent et abusent de pop pour palier au vide émotionnel de leurs scénarios. Mais je peux dire qu'une grosse partie de ma discothèque vient directement ou indirectement de ma consommation télévisuelle et beaucoup de music supervisors ont améliorés mon existence en me faisant découvrir des artistes qui sont devenus essentiels pour moi.

La perspective de trouver les quelques morceaux les plus marquants de l'année s'annonçait donc aussi réjouissante que difficile. Je m'imaginais déjà me torturer devant le choix Cornélien de la sélection et j'avais déjà dans l'idée de transformer mon top 5 en top 10, mais là... surprise! Cette année s'avère beaucoup plus pauvre que je ne l'avais remarqué, et à part quelques illustres exceptions manque cruellement d'originalité. Alors pour faire mon top 10 j'aurais bien sûr pu voler les suggestions de l'Hébdo Séries mais faut quand même pas pousser mamie dans les orties. Donc pour couper la poire en deux, j'ai volé une suggestion au blog ennemi et j'ai fait un top 6: fair, right?

Après je me suis dit que ça serait encore mieux avec la vidéo... trois jours plus tard je me suis dit qu'après avoir perdu tant d'heures j'avais intérêt à écrire un blog au niveau et je suis allée sur Facebook... quelques jours de procrastination supplémentaires et me voici enfin en mesure de détailler mes scènes musicales préférées de l'année 2009... Drumroll...

Dollhouse 1.12 Omega - Everybody's Gotta Learn Sometimes - Beck - scène finale

Cette scène campe la première place sans réelle compétition. Dollhouse a été une expérience difficile pour plus d'un adepte de Joss Whedon. C'est pour moi avec ce dernier épisode que la profondeur vertigineuse de cet univers s'est révélée. Cette scène finale pleine d'ambiguïté ancre le propos de Joss: que rien n'est gravé dans la pierre, qu'avant tout l'être humain est capable d'évolution et de changement, en bien comme en mal. C'est ce qu'exprime Beck d'une voix presque méconnaissable dans cette reprise faite pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry. On se souviendra que ce film traitait de l'effacement des souvenirs comme moyen de guérison pour un cœur brisé. Cette chanson est aussi un message subliminal au bénéfice de la Fox, qui diffuse la série et reste responsable de beaucoup de ses défauts et n'avait pas appris leur leçon avec Firefly. Une leçon que la chaîne semble avoir trop bien compris à présent. Malgré la commande d'une seconde saison, la série a été abandonnée à son triste sort: une case horaire meurtrière et presque aucun marketing. Après seulement 4 nouveaux épisodes diffusés, la sentence est tombée et l'épisode final sera pour le 22 janvier 2010. En attendant, consolons-nous avec l'idée que toutes les séries de Joss sont éternelles au son de Beck.  

!Attention ne regardez cette scène que si vous avez déjà vu la saison 1 en entier, vous risquez de gâcher tout votre plaisir sinon.!

Glee - Pilote - Don't Stop Believing de Journey chanté par les Glee Kids

hum... Glee, une autres série bancale de 2009. Un OVNI narratif, plein de tant de bonnes choses qu'on ne cherche plus à comprendre ce qui cloche. Souvent un plaisir pour les mélomanes, la série attend pourtant toujours d'atteindre le niveau de ce premier triomphe pop. Cette fin de pilote arrive à combiner la comédie musicale et romantique, en se prenant juste assez au sérieux pour qu'on y croit et pas assez pour tomber dans la guimauve. Et puis pour faire plaisir aux puristes des séries on choisit Don't Stop Believing qui a traumatisé tous les sériphiles à la fin des Sopranos. C'est comme si Ryan Murphy essayait de nous montrer que Glee c'est vraiment pour tout le monde. Evidement moi j'étais conquise d'avance parce que si j'étais née dans l'Ohio j'aurais été la sœur siamoise de Rachel (ou sa pire ennemie). Et puis est-ce que c'est pas la plus belle intro du monde: Just a small town girl....

Ugly Betty 3.12 Sisters on the Verge of a Nervous Breakdown - Angel in The Snow - Elliott Smith - Scène d'ouverture

Une de ces petites scènes miraculeuses où l'image et la musique se lient avec tant de simplicité qu'elles arrivent à faire progresser l'histoire tout en créant un véritable moment musical. Ce track re-découvert d'Elliott Smith est comme toute son œuvre, douloureusement nostalgique et commente cette exposition d'un début d'année un peu à part pour les personnages. Molly et Daniel, Wilhemina et Connor semblent heureux mais croient que c'est au dépend du bonheur des autres, la famille Suarez est soulagée mais ne peut oublier l'inquiétude. Deux doses de bonheur pour une dose d'angoisse: Don't you know that I love you?

Supernatural 4.17 It's a Terrible Life - A Well Respected Man - The Kinks - Bizarro Dean

On change de registre pour l'ironie. Supernatural spécialiste de l'auto-dérision détourne dans cette scène non seulement un de ses personnages principaux mais toute son esthétique. Leur moyen de nous faire comprendre que nous ne sommes plus dans le monde réel ou Dean chasse les démons (vous voyez l'auto-dérision), conduit une Chevrolet, écoute AC/DC et mange des cheeseburgers: non Dean est un "well respected man" l'apocalypse ne peut donc pas être bien loin. Pour ne rien arranger The Kinks rythment avec enthousiasme la journée de bizarro-Dean et plus ils ont l'air guillerets, plus on s'inquiète: c'est le but! Bien sûr, les fans de Capra auront déjà remarqué que le titre de l'épisode est une référence à It's Wonderful Life et on vous confirme il y a bien une histoire d'ange ici aussi, mais ils sont beaucoup moins cool que chez Capra...



True Blood 2.03 Scratches - Sex and Candy - Marcy Playground - La rencontre de Jessica et Hoyt

Ah Jessica et Hoyt: les Juliette et Roméo de True Blood. Une histoire si jolie, si romantique et si naïve malgré son contexte plus que explosif. Quoi de mieux pour son inauguration qu'une chanson qui s'appelle Sex & Candy! Le tube de Marcy Playground qui n'a jamais vraiment réussi à traverser l'Atlantique semble parfait pour le jukebox de Merlotte's. Gentiment sexy, lancinant et ayant dix ans de retard sur la tendance. Ainsi Jessica, petite fille vampire en manque d'affection, rencontre ce grand benêt de Hoyt qui rêve d'une "nice girl". Et le paradoxe continue, il ne veut pas lui faire peur et veut passer la journée à la regarder. Pourtant dès les premiers accords de cette chanson on savait que quelque chose d'extraordinaire allait se passer dans ce bar, d'extraordinaire et de terriblement romantique.

Le numéro complémentaire:

Chuck 2.21 Chuck Versus the Colonel - Creature Fear + Team - Bon Iver - Chuck & Sarah enfin almost...

Chuck mériterait un top 10 à lui tout seul, à défaut je vote pour cette scène simple et touchante sur deux chansons de Bon Iver qui se fondent tellement bien l'une dans l'autre qu'on n'y voit que du feu. Pour la petite histoire Skinny Love de Bon Iver avait déjà souligné au début de la saison une des plus jolies scènes entre Chuck et Sarah. Alors 200 points pour la cohérence, 300 pour faire s'embrasser les deux héros dans un contexte si banal et si réaliste, 400 point pour leur impeccable sens du rythme et au moins 500 pour la chute. Enjoy!